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Campagne du Soldat Jean Raymond GAILLARD

127éme Régiment d'Infanterie



GAILLARD Jean Raymond est appelé à l'activité le 10 octobre 1913. Il arrive le dit jour au 63ème Régiment d'Infanterie basé à la caserne Beaupuy à Limoges.


Il est nommé 1ère classe le 25 août 1913.


Renvoyé dans la disponibilité il est rappalé le 1er août 1914 et au 63ème Régiment d'Infanterie le 10 octobre 1914.


Le 7 octobre il occupe les tranchées en avant de la Suippe, devant Saint Hilaire le Grand, puis le 16 celles en face d'Auberive. Les hommes apprennent à veiller, à travailler, à améliorer sans cesse les positions et les abris. Aucune opération importante n'est à signaler. Quelques patrouilles et reconnaissances sont suivies d'accidents assez fréquents.

Relevé le 18 décembre le Régiment est désigné pour attaquer les positions allemandes devant Jonchery sur Suippes. L'ennemi tient une crête dominant la vallée de l'Aisne. Il est prévu de prendre 2 saillants de tranchées : le Bois A et le Bois B. Le 21 décembre les Compagnies des 1er et 3ème Bataillons sortent de la tranchée, mais les batteries et les mitrailleuse adverses déclenchent un feu terrible sur les assaillants. L'attaque est arrêtée, le Régiment a perdu 11 Officiers et 400 hommes.

Le Régiment assure jusqu'au 23 mars 1915 la garde de ce secteur.



Attaques de Regnéville en Haye, le Bois de Mortagne - le printemps 1915 en Lorraine.



Relevé fin mars, le Régiment se rend en Lorraine et reçoit l'ordre d'attaquer le 3 avril dans le secteur de Regnéville, entre le Bois de Le Prêtre et le Bois de Mortmare au coeur de la Haye. A 7 heures du soir les 3 Compagnies du 2ème Bataillon sautent dans la tranchée ennemie et font 12 prisonniers.

Le 4 avril, à la nuit tombante, un nouveau bond est effectué entre Regnéville et Fey en Haye.

Le 5 avril, la 10ème Compagnie a pris pied dans la tranchée allemande sous une grêle de projectiles. La 1ère Section de la 12ème Compagnie s'est maintenue sur ses positions mais a perdu les trois quart de son effectif.

Après une longue journée sous les bombes le Régiment est relevé. Il a perdu 15 Officiers et 500 hommes.

Après quelques jours de repos le Régiment se porte au nord du village de Flirey.

Le 5 mai, à 7 heures le 1er Bataillon attaque. la 2ème Compagnie enlève la première ligne de tranchées. La 3ème Compagnie dépasse les objectifs assignés et fait des prisonniers. Malgré des tentatives allemandes les positions restent en nos mains.

Le Régiment tient encore le secteur de Flirey pendant 6 semaines puis il est transporté dans les environs d'Amiens.



En Artois - L'offensive du 25 septembre - La guerre de mines et la lutte à la grenade.



Après un mois de repos à Rubempré, le Régiment se rend en camions dans la région de l'ouest d'Arras. Le 1er août 1915 il s'installe dans le secteur de Roclincourt, à cheval sur la route d'Arras à Lille qu'il va occuper pendant 8 mois.

Les 3 Bataillons forment un front de 1200 mètres. le secteur est le secteur des mines. Une lutte sévère se poursuit entre sapeurs français et allemands. Huit fois en 6 semaines les Allemands font sauter la mine et tentent de détruire notre première ligne.

Le 25 septembre à 12h25 l'attaque est donnée, l'objectif étant la tranchée du Paradis dont la conquête permettra l'attaque de la crête 132 et des bois de Farbus. La première tranchée des Punaises est gagnée, suit la tranchée des Cafards. Les Allemands conte-attaquent à la grenade, les hommes résistent héroiquement, tous les efforts se brisent contre une barrière de feux imposés par des forces supérieures et sans cesse alimentées, alors que nos hommes se trouvent à cours de munitions.

Dans cette dure journée le Régiment a perdu 2 Chefs de Bataillon, 8 Commandants de Compagnie, 31 Chefs de Section et un millier d'hommes. Les Allemands ont également subi de grosses pertes.

La période offensive achevée le régiment répare les dégats causés aux tranchées.

Fin octobre la guerre de mine se rallume. Chaque semaine, de part et d'autre, les premières lignes sont bouleversées par de puissants fourneaux de mine et des combats sévères se livrent autour des entonnoirs.

Un abominable temps pourri rend aux hommes la vie extrèmement pénible, mais ramène un calme presque absolu en décembre et janvier, c'est la trève de la boue.


Jean Raymond GAILLAD est blessé le 8 octobe 1915 à Roclincourt par éboulemnet.



Il est nommé Caporal le 10 octobe 1915.


Le 28 décembre le secteur du Labyrinthe est pris.

Vers la fin janvier 1916 le secteur se ranime. Le 25 janvier une conte-attaque stoppe les vélléités des allemands. Les semaines de février sont plus agitées. Devant la tranchée 6, au Labyrinthe, les 14, 17 et 26 février des cratères s'ouvrent, et nos grenadiers font merveille

Le 5 mars 1916, cédant la place aux Britanniques, le Régiment abandonne le secteur de l'Artois.

Après 2 semaines de repos dans l'Oise, le Régiment s'embarque pour Verdun.



Verdun (avril - juin 1916).


Le 6 avril le Régiment s'installe dans le secteur de Bras. Deux Bataillons tiennent la rive droite de la Meuse.

Le 9 avril une offensive générale ennemie, d'une violence extrème, se déclenche sur un front de 25 km. Les Allemands entament une prodigieuse préparation sur les lignes. L'effort ennemi, à la fin avril et première quinzaine de mai, se porte sur la rive gauche. Des bombardements intensifs rendent les ravitaillements pénibles. Les relèves sont mouvementées. Chaque Bataillon va, à son tour, passer quelques jours de repos dans Verdun, à la Caserne Jeanne d'Arc ou à la Citadelle.

Du 10 au 14 mai, ainsi que jusqu'au 26 mai 1916 le duel d'artillerie est d'une intensité stupéfiante. Le Régiment compte une soixantaine de tués et 150 blessés.

Dans la nuit du 25 au 26 mai 1916, le 3ème Bataillon contre-attaque à l'est de la côte du Poivre, devant le Bois de Nawé, où les Allemands se sont infiltrés après avoir repris Douaumont. Le Bataillon reste cramponné au terrain avec une tenacité merveilleuse. Quand il est relevé au bout de 48 heures, il a perdu 7 Officiers et 132 hommes, mais la progression de l'ennemei est arrêtée.

Le reste du Régiment revenu en ligne le 31 mai continue à montrer la bravoure et l'endurance sous les bombardements.

Le 6 juin le Régiment s'installe dans le secteur de Bras. Deux Bataillons tiennent la rive droite de la Meuse.

Le 23 juin le Régiment est mis en route vers la côte de Froideterre. l'ennemi a réussi à s'emparer de l'ouvrage et de la ferme de Thiaumont. Les 24 et 25 juin nos Bataillons mènent 2 brillantes attaques qui font gagner 400 à 500 mètres en profondeur. Ils ramènent une vingtaine de prisonniers et délivrent des blessés français demeurés aux mains des Allemands. Le contact est immédiat avec l'abri 119 et le petit Bois carré. Le feu des mitrailleuses est très nourri. Les Allemands sont supérieurement approvisionnés en grenades.

Le 25 septembre à 12h25 l'attaque est donnée, l'objectif étant la tranchée du Paradis dont la conquête permettra l'attaque de la crête 132 et des bois de Farbus. La première tranchée des Punaises est gagnée, suit la tranchée des Cafards. Les Allemands conte-attaquent à la grenade, les hommes résistent héroiquement, tous les efforts se brisent contre une barrière de feux imposés par des forces supérieures et sans cesse alimentées, alors que nos hommes se trouvent à cours de munitions.

Dans cette dure journée le Régiment a perdu 2 Chefs de Bataillon, 8 Commandants de Compagnie, 31 Chefs de Section et un millier d'hommes. Les Allemands ont également subi de grosses pertes.

La période offensive achevée le régiment répare les dégats causés aux tranchées.

Fin octobre la guerre de mine se rallume. Chaque semaine, de part et d'autre, les premières lignes sont bouleversées par de puissants fourneaux de mine et des combats sévères se livrent autour des entonnoirs.

Un abominable temps pourri rend aux hommes la vie extrèmement pénible, mais ramène un calme presque absolu en décembre et janvier, c'est la trève de la boue.

Le 28 décembre le secteur du Labyrinthe est pris.

Vers la fin janvier 1916 le secteur se ranime. Le 25 janvier une conte-attaque stoppe les vélléités des allemands. Les semaines de février sont plus agitées. Devant la tranchée 6, au Labyrinthe, les 14, 17 et 26 février des cratères s'ouvrent, et nos grenadiers font merveille

Le 5 mars 1916, cédant la place aux Britanniques, le Régiment abandonne le secteur de l'Artois.

Après 2 semaines de repos dans l'Oise, le Régiment s'embarque pour Verdun.



Verdun (avril - juin 1916).


Le 6 avril le Régiment s'installe dans le secteur de Bras. Deux Bataillons tiennent la rive droite de la Meuse.

Le 9 avril une offensive générale ennemie, d'une violence extrème, se déclenche sur un front de 25 km. Les Allemands entament une prodigieuse préparation sur les lignes. L'effort ennemi, à la fin avril et première quinzaine de mai, se porte sur la rive gauche. Des bombardements intensifs rendent les ravitaillements pénibles. Les relèves sont mouvementées. Chaque Bataillon va, à son tour, passer quelques jours de repos dans Verdun, à la Caserne Jeanne d'Arc ou à la Citadelle.

Du 10 au 14 mai, ainsi que jusqu'au 26 mai 1916 le duel d'artillerie est d'une intensité stupéfiante. Le Régiment compte une soixantaine de tués et 150 blessés.

Dans la nuit du 25 au 26 mai 1916, le 3ème Bataillon contre-attaque à l'est de la côte du Poivre, devant le Bois de Nawé, où les Allemands se sont infiltrés après avoir repris Douaumont. Le Bataillon reste cramponné au terrain avec une tenacité merveilleuse. Quand il est relevé au bout de 48 heures, il a perdu 7 Officiers et 132 hommes, mais la progression de l'ennemei est arrêtée.

Après un court repos à la citadelle de Verdun le combat reprend dès le 30 mai 1916. de violentes batailles sont engagées dans la région de Thiaumont


Jean Raymond GAILLARD passe au 127ème RI le 1er décemmbre 1916.


De retour à la Cheppe, le 127ème se transporte par étapes dans la région de Beaurieux. Le 21 Janvier, il prend secteur au Moulin Rouge. Il travaille à son organisation en vue d’une attaque et en assure la défense jusqu’au 10 Mars 1917, date à laquelle il est relevé par le 273ème Régiment d’Infanterie.


Il est nommé Sergent le 15 février 1918.


Emmené au repos puis à l’entraînement dans la région de Festigny, le Régiment reprend ses travaux d’organisation du secteur du Moulin Rouge du 1er au 8 Avril. Le 8 Avril, il occupe les tranchées au Nord d’Oulches. La préparation d’artillerie en vue de l’attaque du plateau de Vauclerc se poursuit jusqu’au 16 Avril matin.

La réaction de l’artillerie ennemie est d’une extrême violence sur le secteur occupé par la Division d’Infanterie. Les hommes serrés à force dans les abris solides s’ennuient et attendraient plus patiemment l’heure, s’ils avaient du tabac. Mais s’ils sont chargés de munitions et de vivres pour 4 jours, pour une progression qu’on prévoit étendue, ils n’ont pas de tabac !



Offensive du 16 avril 1917.



Le 16 Avril, à 6 Heures, l’attaque d’infanterie est déclenchée. Le 1er Bataillon s’élance des tranchées et en quelques minutes, malgré les feux ennemis, atteint la tranchée Von Schmettau, première tranchée ennemie. La régiment de droite, gêné par les mitrailleuses (bois B. I.), progresse difficilement. Les difficultés de direction et de liaison sont rendues très difficile à cause des énorme entonnoirs creusés par la préparation de notre artillerie. La gauche du 1er Bataillon, continuant sa progression, enlève la tranchée des Friches, puis la tranchée de l’Abri qu’elle dépasse de 200 mètres environ et pénètre dans la forê de Vauclerc. La droite progresse plus difficilement par les boyaux, tout en continuant à assurer la liaison avec le Régiment de droite, toujours arrêté par les feux des mitrailleuses de la première tranchée allemande, dont les défenseurs, l’abri dans de profonds tunnels et dans de fores casemates, prennent le 127ème Régiment d’Infanterie de flanc.

L’ennemi réagit énergiquement, son artillerie bombarde violemment la plateau et empêche la nôtre de s’y installer. Des fractions de nègres, de la Division de gauche, privées de leurs cadres blancs qui ont été tués, égarées dans la bataille, viennent se jeter dans nos lignes et formant sur le plateau de gros rassemblements très visibles, attirent, tout particulièrement sur le Régiment d’Infanterie, la réaction de l’artillerie.

Les 1er et 2ème Bataillons subissent de fortes pertes. Le 2ème Bataillon, derrière le 1er, occupe la tranchée des Friches et s’y maintient malgré les tirs d’enfilade des mitrailleuses et le bombardement auquel est soumis tout le plateau. Le 3ème Bataillon occupe la tranchée Von Schmettau et établit la liaison avec le 2ème Bataillon d’une part et le Régiment de droite.

En fin de journée, aucune progression n’ayant pu être réalisée malgré plusieurs tentatives du Régiment de droite, la gauche du 1er bataillon se replie dans la tranchée de l’Abri où elle est relevée par les éléments du 273ème Régiment d’Infanterie chargée d’assurer la liaison de gauche.

Les 17, 18 et 19 Avril, les emplacements occupés sont rectifiés par l’enlèvement de boyaux conquis pied à pied à la grenade. Toutes les contre-attaques sont repoussées et le Régiment d’Infanterie se maintient ainsi pendant quatre jours sur le plateau, sans abris, sous un bombardement toujours violent, au milieu des cadavres amoncelés de blancs et de noirs, sous la neige, puis sous la pluie qui transforme le plateau en un lac de boue.

Dans la nuit du 21 au 22 Avril, le 127ème Régiment d’Infanterie est relevé sur les positions qu’il a conquises par le 123ème Régiment d’Infanterie. Rassemblé d’abord dans la région de Baslieux-les-Fismes, le Régiment d’Infanterie se transporte par étapes jusqu’à Ussy, Sammeron où il séjourne jusqu’au 8 Mai.





GAILLARD Jean Eaymond est tué le 1er mai 1918 à la tranchée Wilson, secteur de la Ville aux bois (Aisne).